Tout le monde ou presque en France est antiraciste. Et pourtant les
discriminations racistes se perpétuent, de génération en génération,
dans des proportions massives... et une remarquable indifférence. C’est
dans ce paradoxe que s’ancre la réflexion de Pierre Tevanian.
À rebours
des discours convenus de l’antiracisme d’Etat, qui réduisent
complaisamment l’oppression raciste à un réflexe naturel et
compréhensible de peur de l’autre, il souligne le caractère social et
systémique du racisme français, et son
enracinement dans notre culture : loin d’être naturel, le racisme est
une production culturelle, et loin d’être une pathologie individuelle,
qui ne concernerait que quelques extrémistes, il traverse toute la
société, sous des formes plus ou moins distinguées, adaptées à tous les
univers sociaux et à toutes les sensibilités politiques. A l’heure où le
passé colonial, le présent postcolonial et la question des minorités
visibles font un retour violent dans le débat public, La mécanique
raciste remonte à la racine du problème et en mesure tout l’enjeu : non
pas l’intégration, le vivre-ensemble et autres mascottes de
l’antiracisme d’Etat, mais ni plus ni moins que l’égalité de traitement.
En voici l’introduction.
La mécanique du racisme, texte de Pierre Tevanian...
- L'idéologie raciste, de Colette Guillaumin...
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