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lundi 20 juillet 2015

L'islam et la science -1ère partie.

J'assiste depuis quelques temps à ce qui est supposé être une critique des « miracles scientifiques » qui deviennent ainsi des « mirages » chez certaines personnes et dans certains sites notamment Agoravox (http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/majid-oukacha-ridiculise-les-50491). 
La suite de ce texte reprend en grande partie une critique que j'avais exprimé à l'encontre de ce texte (et vidéo) que j'ai indiqué ci-dessus. Certains points ont été modifiés pour élargir ma critique car il ne s'agit pas ici d'un cas isolé même si c'est assez minoritaire. Ce qui suit est donc une critique concernant ces auteurs qui utilisent parfois le même type d'arguments que celui que j'ai indiqué en lien du site d'Agoravox.
Ces site n'est pas bien sur un site islamophobe mais certains articles évoquent des sujets concernant l'Islam dans lesquels j'interviens parfois en postant mes commentaires. Ce texte que vous allez lire est précisément un de mes commentaires que j'ai un peu modifié afin qu'il soit accessible c'est à dire pour qu'il ne soit pas simplement une réponse à une seule personne mais qui vise l'ensemble de ceux qui empruntent le même discours et la même démarche. Pour les besoins d'une lecture plus facile et plus aisée, je l'ai fragmentée en plusieurs parties accompagnées en dernier lieu par des références ou conseils de lectures ou de vidéos à voir.

Un grand nombre d'auteurs de ces textes visent par ce biais (mais en apparence) la théorie du concordisme en vogue dans le monde musulman. Cette théorie est pourtant critiqué par des musulmans eux-mêmes mais nos « critiques » n'en font pas mention. Autant je me méfie du fait de réduire le Coran à un livre de science à travers certaines interprétations de tel(s) verset(s) autant je me méfie également de la manière dont certains tentent de réduire l'islam et la science, à travers leur histoire, à cette théorie du concordisme. Celle-ci n'est pas une science mais une façon d'approcher parmi tant d'autres les liens de la science avec l'islam. Je mentionnerai également le côté arrogant et dictatorial qui consiste à démontrer le pseudo obscurantisme de l'islam à travers cette théorie. Comme s'il était interdit d'avoir une telle perception ou plutôt comme s'il était interdit d'être concordiste. Du coup, pour explorer le domaine « scientifique » du Coran, il existe plusieurs modalités dont fait partie le concordisme. Celui-ci n'est pas la seule façon de concevoir la science. Or, j'ai déjà donné une longue liste d'ouvrages à propos de l'islam qui démontre surtout que la science n'est pas une étrangère dans les pays musulmans. Pour ma part, la science est universelle et évolutive et donc les musulmans y ont contribué à son développement au même titre que toutes les autres composantes humaines.
Très souvent, par l'intermédiaire de certains promoteurs de ce type de critiques, on fait appel à des personnes (comme sur le site que j'ai mis en ligne) sous le vocable « ex-musulman » pour bien faire comprendre que ceux qui sont encore musulmans sont en retard au niveau du progrès surtout quand celui-ci est scientifique. Autrement dit tant que vous serez musulman vous ne pouvez être un(e) scientifique, appréhender la science, progresser dans divers domaines, etc. Ce type de discours (celui de leurs promoteurs) peut être qualifié comme étant un discours de propagande, de discours non scientifique, de discours à base de préjugés, d'amnésie (en termes historiques) et d'une opposition politique masqué sous un vernis scientifique du moins pour ce qui est des fameux « mirages scientifiques ». En somme, l'islam serait opposé à la science, au savoir, à la raison, à une approchée rationnelle voire à l'intelligence humaine dont le critère valide serait le niveau d'intelligence de son auteur et de ses promoteurs qui, bien sur, sont des représentants très très exemplaires de la science venant de l'occident ou de l'Europe. Encore un peu plus, on nous dira que c'est grâce à eux que la science existe.
Déjà cette démarche critique ou non n'a rien de scientifique elle-même car, primo, elle n'invente rien et n'a rien de nouveau. Elle se situe dans une approche qui relève beaucoup plus d'une compétition sportive. Un peu comme des équipes de foot très rivaux s'affrontent aussi bien sur le terrain comme sur les tribunes, les journaux, etc. Ils ne sont ni les premiers ni les derniers à s'être lancé dans ce genre de démarche qui consiste à une perception critique en partant de l'idée que l'islam n'encourage pas à la pratique de la science. Un préjugé qui a ses racines historiques depuis l'avènement de l'islam. Visiblement, Certains auteurs n'ont pas une connaissance de l'histoire de l'islam du moins des rapports entre l'islam et l'Europe (notamment avec certains royaumes de l'époque), du développement socio-économique des régimes dits musulmans depuis la mort du prophète de l'islam (qui contrairement à ce qui a été dit n'est pas une nouvelle religion au regard du monothéisme) et de l'évolution même de ces régimes. L'islam elle même a connu sa propre évolution (hormis le dogme de l'unicité) et là notre auteur fait preuve d'une méconnaissance sur le plan historique. Je ne fais pas partie de ceux, parmi les musulmans et parmi ce genre d'auteur, qui empruntent une logique de la compétition qui consiste à dire que c'est NOUS qui avons inventé la science, qui avons inventé tel objet, etc...et donc c'est NOUS qui sommes LES MEILLEURS, LES PLUS FORTS, etc...C'est assez stupéfiant de voir que ce type de discours qui a connu son expansion ''scientifique'' au cours du 19ème siècle s'est aussi exprimé au sein même de l'Europe, par exemple, entre des savants français et allemands, et entre des savants français eux-mêmes à travers des débats plus ou moins scientifiques ou plutôt politiques. Au passage, on oublie de noter que les recherches scientifiques a connu (et connaît encore) des financements publics ou privés qui ne sont pas souvent toujours aussi clairs et évidents à accepter notamment sur le plan militaire et je parle ici surtout des fameuses bombes nucléaires ou atomiques voire autour de toutes ces fameuses « armes de destruction massives ». En France même beaucoup s'interrogent sur les dégâts considérables que certaines inventions scientifiques ont crées ou permis. Certes la science ne peut se réduire à la façon dont elle est instrumentalisée à des fins militaires et mercantiles. Mais comme je l'ai déjà dit, cette démarche de compétition est quelque chose qui relève beaucoup plus d'un complexe de supériorité et/ou d'infériorité. Cela n'a rien à voir à de la curiosité à l'égard des sciences.

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